Luxembourg. Dans le pays de la gratuité des transports, ils préfèrent payer

C’est l’heure de pointe du soir. Nous attendons le train sur la ligne Luxembourg – Esch-sur-Alzette – Rodange. Sur l’un des quais de la gare centrale de Luxembourg-Ville, Lucie Fischbach regarde l’écran des horaires. Elle a raté le train précédent et attend maintenant celui de 18h21. Elle fait partie de ces nombreuses personnes qui, au pays de la gratuité des transports publics, préfèrent mettre la main à la poche pour s’offrir une quarantaine de minutes de silence par jour sur le trajet entre la capitale et Schifflange, où elle habite.
Ce silence lui coûte 75 euros par mois, mais le temps, c’est de l’argent. «C’est plus calme et plus silencieux et cela me permet de travailler dans le train, d’optimiser mes heures de trajet et d’éviter de perdre ce temps…