Gérald Darmanin en première ligne à Toulon

Le portail grince à peine. À peine le pied posé sur le bitume de la prison de Toulon, Gérald Darmanin lève les yeux : la façade porte encore les stigmates de l’attaque. Quinze impacts de kalachnikov, dont l’un a transpercé la première porte de sécurité pour venir heurter la vitre de la salle de garde. À l’intérieur, l’agente de permanence est encore sous le choc. « C’était interminable », souffle-t-elle, les traits tirés, la voix encore vacillante.
Quelques heures plus tôt, un pressentiment l’a sauvée. Elle observe, intriguée, une voiture qui rôde lentement dans la rue. Elle note la plaque. Quelques secondes plus tard, un homme descend, épaulant une kalachnikov. Les tirs claquent, les éclats fusent. Elle se jette au sol, se faufile à couvert. Il n’y…