Au procès de l’attentat de la basilique de Nice, le témoignage poignant d’un rescapé et ami du sacristain assassiné

« Ce jour-là, je n’aurais pas dû être là. Il était 7h30. J’étais sur un chantier. Je suis menuisier-ébéniste. Je commence toujours tôt. On s’est eu au téléphone avec Vincent, je ne sais plus si c’est lui ou moi qui l’a appelé. On a papoté. J’ai dit à Vincent, viens, on prend un petit café. Comme on le fait souvent le matin.
On refait le monde pendant dix minutes, on rigole, on se moque un peu des gens, on se raconte nos problèmes. On était très proches. J’étais sa vitamine D, il était la mienne. On repartait au travail ensuite. Ce jour-là, on était au café Malongo. Une dame est venue à notre rencontre. « Vincent, viens vite, il y a une dame par terre qui a la tête en sang dans l’église ». Vincent dit : « ah, c’est casse-pied. Probablement une…